Butare-Rw - Amahoro.pl

The Carmelite Family
Burundi - Rwanda
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Butare-Rw

Monasteries
BUTARE
MAISON DE SPIRITUALITE MATER CARMELI
Diocese de Butare
FONDATION: 1985



Pères Carmes Déchaux
Maison de retraites et le Noviciat
B.P. 90 Butare - Huye - Rwanda
TEL: +250 025 53 04 65
EMAIL: kamilratajczakocd@gmail.com
Couvent Mater Carmeli

Maison des Rétraites et Noviciat
Le Couvent Mater Carmeli des Peres Carmes Déchaux est situé à Butare Ngoma, dans le District de Huye, Province du Sud. C’est un Centre de Spiritualité qui, depuis les années quatre-vingts, propose toutes sortes d’animation spirituelle pour les personnes consacrées,  les fidèles du diocèse et du pays entier. Centre de spiritualité et accompagnement spirituel propose: retraites individuelles, retraites en groupes avec un nombre de places limitées, journées de recollection, Ecole d’Oraison chrétienne, sessions formative et la possibilité de s’écarter en ermitage.
Maison de formation: Postulat, Noviciat, et formation pour les professes simples.

 

 
Communauté
Le Couvent Mater Carmeli est situé au Sud du Pays. C’est une région avec un climat tempéré. C’est là que l’évangélisation du pays a commencé au Rwanda au début de XX siècle. Ce qui explique pourquoi dans cette région il y a beaucoup de communautés religieuses. En ville il y a 22 maisons de formation religieuse initiales que le Centre essaye de servir.

Située dans la deuxième ville du pays, la ville de Butare Huye est peuplée essentiellement d’étudiants, travailleurs et professeurs d’Université Nationale et d’Université Catholique de Butare et de personnes consacrées. C’est ainsi que le milieu se caractérise par une mobilité de gens. En proximité de notre Centre il y a deux facultés d’Université Catholique de Butare ce qui fait que notre Centre est fréquenté en majorité par ces étudiants et les personnes consacrées d’alentour.

Objectifs de la mission (évangélisation, insertion, développement, formation, spiritualité, etc.)
lieu de prière et de recueillement,
formation des jeunes carmes,
prédication de retraite, conférences spirituelles, organiser les journées de recollection, accompagnement spirituel,  soutien du clergé et des religieux du diocèse de Butare et de la région des Grands Lacs,
organiser les sessions formatives pour les jeunes profès ; les colloques sur les thèmes spirituels.
Rôle active dans le fonctionnement d’Inter-noviciat et d’Inter-postulat de Butare.
Propagation du charisme carmélitains aux laïcs : multiples fraternités de scapulaire et la fondation du Carmel Séculier. Propagation par les écris dans la langue locale.
Accueil des groupes de prière tels que les Fraternités du Scapulaire, la Communauté de l’Emmanuel, Mouvement pour le laïcs de Foucauld, Renouveau Charismatique, plusieurs Chorals de l’Université Nationale du Rwanda, Mouvement Rosa Mystica, Mouvement marial Indabo za Mariya, etc.
Ecole d’oraison chrétienne, en trois niveaux.
Fonctionnement d’ermitage.  Une pleine solitude pour les personnes engagées dans la vie spirituelle.
actions humanitaires de développement : la forme d’une aide économique ponctuel. Achat des champs, constructions des maisons pour les personnes réellement pauvres.

Couvent des Carmes
B.P. 90 Butare - Rwanda
Tél:+250 252530465

P. Célestin Muhire, OCD - Supérieur de la communauté, maitre des novices, II conseiller du Viacariat
Email: muhirecelocd@gmail.com
P. Kamil Ratajczak, OCD - premier conseiller
P. Audace Ishimwe, OCD -

JEUNES EN FORMATION

NOVICIAT:

NIYONKURU Dieudonné
UWIZEYE Fidèle
MUDACUMURA Kizito Michel
Les origines de la fondation de Mater Carmeli

Au commencement je voudrais dire quelques mots à propos de contexte dans lequel nous avons pris la décision de commencer la mission au Rwanda. Le début des années quatre-vingt était le temps très dure pour nous. Le gouvernement de Président Jean Baptiste Bagaza commençait à exprimer une hostilité considérable envers tous les missionnaires, non seulement catholiques. Progressivement, tous les missionnaires étaient obligés de quitter le pays, où certains avaient travaillaient des dizaines d’années. Parmi les premiers carmes chassés du pays nous trouvons les Pères Théophile et Jean Kenty. Avec le temps, nous avons vu que c’était un dessein divin, surtout pour nous, les carmes. Nous nous sommes rendu compte que si nous retournons en Pologne en attendant le changement de la politique au Burundi, nous allons nous engager dans le travail pastoral en Pologne avec le risque d’y rester. Ce qui pourrait constituer un danger réel de terminer notre mission en Afrique. Selon moi, cela a été le premier motif de vouloir s’engager dans un pays de la région, concrètement au Rwanda. Ce qui a été finalement notre décision commune. Dans ce contexte j’ai été envoyé au Rwanda, dans le diocèse de Butare, en vue de trouver un lieu où nous pourrons entreprendre le travail dans une paroisse et ouvrir la porte aux autres qui vont quitter le Burundi. Tout était envisagé pour pouvoir continuer notre mission dans la région.

Cette option de trouver asile au Rwanda (le 28 février 1984), va coïncider avec la visite pastorale du Père Patric, Définiteur Générale pour l’Afrique de l’époque, en février 1984. Il a approuvé notre décision en espérant que ce projet d’aller au Rwanda pourrait répondre aux besoins de l’Ordre et à une vision du Père General, Philipe Sainz de  Baranda , de consolider la formation dans le zone francophone. Père Patric, après avoir visité le Rwanda, avait voulu fonder une maison de formation théologique. Au début, après avoir passé les premiers entretiens avec l’évêque de Butare Mgr. Jean Baptiste Gahamanyi, il semblait que ce projet ne sera pas difficile à réaliser. En attendant, l’évêque nous a demandé de nous engager dans une paroisse, et de sa part, il s’est chargé de trouver une parcelle dans la proximité du Grand Séminaire de Nyakibanda, pour que nos étudiants puissent fréquenter dans ce Séminaire interdiocésains.

Quelques mois plus tard, l’évêque de Butare nous a adressé une lettre où il informe que la Conférence Episcopal du Rwanda n’avait pas accepté la demande de la part des Carmes de vouloir s’installer tout près du Séminaire. Dans cette situation, avec l’accord du Définitoire Général, nous avons commencé à chercher un terrain à Butare, qui ne serait pas trop éloigné du Grand Séminaire. En cherchant les parcelles adéquates, nous nous étions déjà installés, moi et Père Emilien Bojko, dans la paroisse de Rugango (le 21 mai 1984).

Dans cette recherche du terrain, le Père Patric a présenté des conditions assez exigeantes. Il a demandé de trouver une parcelle de 5 hectares en ville pour qu’ils n’y aient pas de problèmes de communication, ni de l’électricité ni de l’eau. Ce que l’évêque nous a conseillé, c’est de nous adresser officiellement auprès des gouverneurs municipaux de Butare. Au cours des recherches tous les officiels nous ont dit qu’il est impossible de trouver un terrain de 5 hectares à Butare. L’unique chance qui s’est présenté était le moment où la ville avait décidé de changer la localisation du marché de la ville. On nous a conseillé de commencer à demander ce terrain. N’ayant pas grand choix, nous nous y sommes lancés. Après des innombrables visites dans des plusieurs offices à Butare et Kigali, après avoir écrit des nombreuses lettres de demandes nous avons reçu un terrain d’un peu plus que 3 hectares sur la pente du coté est de la ville (le 17 janvier 2005). Finalement, on nous a accordé ce terrain en entière mais sous certaines conditions. Premièrement, dans le document on a souligné que le terrain est reçu par le diocèse de Butare pour les Carmes. L’officié de Kigali l’a expliqué par la loi de l’époque. Deuxièmement, si après certains temps le terrain ne sera pas exploité selon les plans présentés, le gouvernement a le droit de nous l’enlever.

Ayant déjà le terrain à Butare, selon les souhaits du Définitoire General, après avoir préparé le croquis – le plan architectonique du Centre pour la formation théologique des carmes francophones, nous avons présenté la demande financière auprès d’un organisme allemand, Missio. La réponse est venu positive. Après avoir reçu la première tranche d’argent on a résolument commencé les constructions, qui avançaient rapidement en collaboration avec l’Economat diocésain. Les travaux étaient surveillés par le frère Gracian, de Pères Blanc. Commencement des travaux en aout 1985. L’installation de la communauté, le 4 décembre 1985.
Les travaux étaient déjà bien avancé lorsque nous avons reçu une très courte lettre de la part de Père Général, dans laquelle il nous annonce le changement : Parce que la situation politique au Rwanda n’est pas trop stable et n’assure pas une paix durable ce projet de la construction du Centre de la formation pour nos séminaristes ne sera pas réalisé à Butare, mais à Bukavu. Après cette décision il nous semblait que notre projet n’avait plus de sens. Dans cette époque, la maison généralice, a lançé l’idée de la centralisation de la formation initiale selon les zones linguistiques. Ainsi donc nous n’aurions même pas pu espérer que Butare deviendrait une maison de formation pour nos candidats. Selon les dispositions de l’époque, les circonscriptions devaient envoyer tous les candidats au noviciat commun au Congo, Kananga. Les candidats devraient avoir terminé les études philosophiques dans les séminaires diocésains des pays de leurs provenances.
Dans ce temps plein d’inquiétudes et plein de points d’interrogations, le nouveau Définiteur General pour l’Afrique, père Emanuel Renault est venu à Butare pour une visite fraternelle. Il nous a encouragé à continuer notre présence à Butare qui, dans l’avenir, peut devenir le lieu de la formation initiale pour notre circonscription. Lui-même a rédigé une lettre à Missio pour expliquer les difficultés liés à ce changement d’objectif de la fondation, en demandant également la continuation dans le soutien de ce projet.
Le fait de ne pas pouvoir concevoir l’objectif de la fondation et d’avoir de grands problèmes financiers nous ont poussés à diminuer le projet et à construire les immeubles plus petits par rapport qu’était pévu au début. Aussi, dans ce temps là les sœurs Carmélites Missionnaire Thérésiennes sont venues à Butare en cherchant un terrain pour leur fondation et que nous avons accepté de céder une partie de la parcelle (le 28 avril 1986). A part des motifs familiaux, on craignait de pouvoir perdre le terrain non aménagé selon les plans d’origine et selon des conditions d’état qui nous ont été imposées. Nous avons cédé un peu plus que un demi-hectare avant juin 1986 en faveur des Sœur Carmélites Missionnaire Thérésiennes.

Père Renault nous a aidé à regarder autrement l’avenir de Butare, mais les questions pratiquent restent: comment utiliser les bâtiments déjà construites, comment construire ce qui n’a pas encore été commencé? Comment planifier le reste du projet ? A quoi cette construction va servir ? Dans cette situation la Providence Divine nous a soufflé une solution. La proposition est arrivée de la part des Pères Pallotins, aussi polonais. Ils ont déjà construit leur centre de formation et à la demande du Comité de Religieux de Butare, ils organisaient les journées de recollections, en rythme mensuel. Parce qu’ils ont prévu de commencer une formation au niveau d’inter-noviciat chez eux, ils ont cherché à qui confier l’organisation des journées de recollection. Père Zenon Bazan, supérieur de la maison connaissait nos problèmes et il nous a proposé cette organisation mensuelle des journées de recollections. Ils ont préféré se consacrer entièrement à la formation, et n’ont pas voulu tenir deux œuvres ensemble. Cette proposition nous semblait adéquate à notre charisme et dans la situation pareille c’était une occasion de mieux profiler notre présence et la mission de la nouvelle fondation.

Même avant cette proposition, il y avait déjà des personnes qui demandaient la possibilité de pouvoir passer quelques jours en cadre de la retraite ou passer les simples journées de recollection. L’emplacement et la vie religieuse menait dans cette maison semblaient créer une bonne ambiance pour le recueillement et l’esprit de la prière. Même l’évêque avec son presbyterium demandait de pouvoir passer leurs journées de recollection. Donc, la destination et la mission de la maison commençait à prendre chaire. Les besoins nous ont montré le chemin. C’est ainsi que notre maison s’est transformé petit à petit en Centre de spiritualité.
Au fil et à mesure que le temps passe, les stratégies de la maison généralice ont encore changé. A la fin de sextennat de Père General Philip, nous avons obtenu l’accord pour l’érection du noviciat à Butare. Ce qui ne nous pas empêché de continuer les activités relatives à la Maison de retraite déjà commencé.

25 ans de la présence

La source principale de toutes ces informations c’est les chroniques conventuelles, rédigées successivement par le Père Elie, Père Sylvain et, les 20 dernières années par le Père Théophile. La deuxième source, c’est le livre des visitations où les Pères Visitateurs laissent certaines informations. Le reste c’est une tradition orale. Je suis tout à fait conscient que les confrères qui vivaient dans cette communauté pourraient bien ajouter beaucoup de détailles et même des informations très importantes où on trouve les trous dans la mémoire des chroniques. Il y a des années où nous ne trouvons presque aucune information. C’est pourquoi ce n’est qu’un premier essaie de regarder sur l’histoire de la communauté de Butare, nous espérons que d’autres vont enrichir ce texte.
1. La communauté
En premier lieu j’aimerais présenter les événements les plus importants qui ont marqués plus la vie de ce couvent selon la version du Père chroniqueur. En suite, nous allons voir l’histoire des toutes les constructions que nous trouvons aujourd’hui et en fin, nous toucherons en quelques points l’apostolat mené par la communauté.
1.1. Les événements majeurs
En 1986, dans son rapport de la visitation, le Père Provincial Benignus, présente la communauté sous le patronage de la Miséricorde Divine. Dans les chroniques, en date de juin de cette même année, nous trouvons la dite appellation. C’est en 1988 que le Père Provincial Dominique présente le couvent sous le titre de Mater Carmeli, en expliquant que cette appellation précédente a été provisoire en faisant une allusion à la mission de Mpinga. A partir de cette année-là nous trouvons partout l’appellation : Mater Carmeli.
Les événements majeurs dont je voudrais parler ici, ne sont que quelques moments dans toute l’histoire. Ce qui est le plus majeur dans l’histoire de chaque fondation, c’est sa vie quotidienne que personne ne pourrait décrire adéquatement. C’est pourquoi en lisant ces quelques événements de cette histoire de 25 ans d’existence, n’oublions pas la vie fidèle à la prière quotidienne, à la vie fraternelle et à la vie d’apostolat.
  • Commencement des premiers travaux en aout 1985 et l’installation de la communauté, le 4 décembre 1985.
  • L’arrivé de frère Cyrile le 25 janvier 1986 à Butare. Le trajet qu’il a fait de Musongati pour arriver à Butare en passant par Rome explique bien la situation politique que travers pays. Il était plus facile d’aller à Rome que de franchir la frontière de Kanyaru. Ce voyage pourrait servir d’inspiration pour écrire un article à part. Frère Cyrille se préparait à la profession solennelle qui va avoir lieu le 25 mai 1986. Elle fut célébrée à Rugango en présence du Père Provincial Benignus et du Père Théophile, à l’époque le Secrétaire du Bureau de Mission.
  • La première visite canonique de la Province, avait eu lieu le 4 juin 1986 faite par le Père Provincial Benignus Wanat, accompagné du Père Théophile, Secrétaire de Bureau de Mission, de Cracovie. Dans son rapport, il exprime son admiration pour la nouvelle communauté qui, à l’époque, était constitué par le Père Elie de Saint Sacrement, Vicaire Provinciale et supérieur de la maison; Père Emilien de Saint Joseph économe et responsable des jeunes frères; Frère Cyril de l’Enfant Jésus, profès solennel et étudiant au Petit Séminaire et Zacharie Igirukwayo, postulant inscrit pour les études de philosophie à Nyakibanda. Telle était la première communauté à Butare.
  • L’installation de téléphone fixe le 11 novembre 1987. On a reçu une possibilité d’avoir le contact avec le monde entier.
  • Le 15 octobre 1988, la fête de Sainte Thérèse d’Avila – l’accueil des nouveaux missionnaires. De nouveau, le Père Théophile vient en mission accompagné par le Père Damien, jeune prêtre, qui arrive pour la première fois en Afrique.
  • Deuxième visite canonique, le 12 décembre 1988, faite par le Père Provincial Dominique Wider. Le rapport nous montre un nouveau personnel qui constitue la communauté : Père Sylvain, Vicaire Provincial ; Père Théophile, supérieur de la maison, et Père Barthélemy, maître de postulat et économe de la maison avec 4 postulants.
  • La visite du Père General Philipe de Baranda avec le Père Définiteur Emmanuel Renault, en octobre 1989.
  • Le 2 février 1990 - le retour des confrères au Burundi, à Musongati. Les frères qui étaient désignés pour cette nouvelle-ancienne mission, sont venus demander la bénédiction auprès de l’évêque de Butare qui, à ce moment-là, passait sa retraite avec 16 prêtres dans notre maison de retraite. Monseigneur Gahamanyi, pendant le repas du soir, a rompu le silence et a envoyé avec sa bénédiction le groupe de nos missionnaires au Burundi.
  • Le 30 juin 1990 – les Carmes se retirèrent de la mission de Rugango. Père Camile qui, après le retour des frères au Burundi, restait seul pendant 5 mois, rejoint la communauté de Butare. Il avait été nommé Vicaire Provincial.
  • Du 7 au 8 septembre 1990 - le Visite papale de Jean Paule II au Rwanda. La communauté a proposé une préparation spirituelle, plusieurs initiatives ont accompagné cet événement historique. Les confrères participent dans les rencontres et font y participer tous les ouvriers avec leurs familles. Le chroniqueur a consacré sur cet événement 5 pages dans les corniques.
  • Début octobre 1990 est marqué par la guerre qui commence au Nord. Les tourments de la vie, la tension monte, la possibilité de se déplacer est fortement limitée, les frontières sont fermées. Dans la maison il y avait 8 confrères congolais de Bukavu en retraite. Pleins d’inquiétudes ils ne savaient pas comment ils vont retourner chez eux.
  • A l’occasion de l’année jubilaire de 4 Centenaire de la mort de Jean de la Croix en 1990, la communauté a préparé plusieurs initiatives pastorales, entre autre : une retraite prêchée par un nouveau missionnaire, le Père Zbigniew Nobis pour des missionnaires polonais, les sessions de Père Zouazoua en français, une affiche en kinyarwanda envoyé à chaque paroisse.
  • Le 14 aout 1991, troisième visite canonique du Père Provinciale. C’est de nouveau le Père Benignus. Nous y voyons que la communauté grandit en nombre. Il y a déjà 4 prêtres et un frère. Formellement à la communauté appartiennent encore fr. Zacharie Igirukwayo, étudiant en III année de théologie à Kinshasa et postulant Gaspar Nkunzimana étudiant en II année de philosophie à Bukavu. Le Père Provincial était émerveillé par la beauté du jardin et la propreté dans tous les bâtiments de la maison.
  • Le 12 aout 1991, en présence du Père Provincial, des missionnaires et les Pères visiteurs de Rome (Père Szczepan, Secrétaire Général pour la mission) et de la Pologne (Père George Gogola, secrétaire de Bureau de Mission à Cracovie) pendant la messe à 18 heures rendaient grâce au Seigneur pour 20 ans de la présence en mission au Rwanda-Burundi. C’était également l’année jubilaire de 4-eme Centenaire de la mort de Saint Jean de la Croix et l’année de la canonisation de Raphael Kalinowski. A l’occasion de cette année, la communauté avait préparé une édition sur la vie du Saint Raphael, en kinyarwanda et en kirundi. C’était une traduction d’un livret de Père Szczepan Praskiewicz. 5000 exemplaires ont été distribués.
  • Le 17 novembre 1991. C’est la date de la canonisation de Rafael Kalinowski. A cette occasion le Nonce apostolique, Joseph Bertello, a présidé la messe solennelle concélébrée par 20 prêtres. Pour la fête après la messe, plus que 300 personnes sont venues. Le 25 novembre, on avait organisé une messe d’action de grâce pour la canonisation pour les missionnaires polonais : 20 prêtres et 40 sœurs y participaient. A la cathédrale, une semaine après, on avait aussi organisé une messe solennelle d’action de grâce, en distribuant beaucoup d’images, des dépliants sur le nouveau Saint Carme.
  • Début 1993.  La communauté grandit en nombre. Le retour du Père Sylvain après trois ans d’études en France. Nomination du Père Julian. Mais, entre temps un de confrères de la communauté, Père Elie, avec les autres confrères de Gahunga ont été enlevé par Inkotanyi à Gahunga. Sauvés, se sont retrouvé en Uganda. Des raisons d’insécurité sérieuse au Nord, la communauté des Carmélites de Remera passent plus que 2 mois dans la maison de retraite. Le retour au mois de mai 1993.
  • Du 10 au 13 juin 1993 – la réunion des responsables de la formation pour l’Afrique francophone avec Père General Camillo Maccise et le Définiteur, le Père Flavio Caloi.
  • Le 17 juillet 1993 – attaque à la maison, Père Elie est gravement blessé par les multiples balles de carabine. Sauvé par Père Théophile, après avoir passé une première opération à Butare, a été transportée en Belgique en urgence. Après ils passaient encore des opérations chirurgicales en Pologne. La réhabilitation a pris plus qu’une année. L’attaque a été préparée par un de nos cuisiniers. Le Père a été attaqué en allant vers la chapelle pour prier les complies. Vers 20.30 la cloche commençait à sonner pour annoncer l’appel de soutien. Les voisins sont venus aider le Père Théophile transporter le Père Elie à l’hôpital.
  • Le 20 février 1994 – la profession solennelle du Père Zacharie qui était de retour du Congo après avoir passé tous les années de la formation théologique.
  • Le 6 avril 1994 – attenta sur l’avion du Président Habyarimana et début de génocide. Pour savoir comment la communauté vit cette période et comment elle recommença la vie après, consultez le témoignage du Père Théophile, inséré dans la deuxième partie de ce livret. Ces informations sont publiées pour la première fois en français.
  • En aout 1994 – retour du Père Théophile et Père Jean Malicki pour reprendre la vie. Les détails sont donnés dans les témoignages des Père Théophile et Père Jean.
  • Le 3 janvier 1995 – l’arrivé du Père Damien chargé de remettre debout la maison de retraite après les événements.
  • Le 1 mai 1996 – Le Père Théophile retourne de nouveau en mission. Début de la restauration du parc.
  • le 5 février 1997 - quatrième visite canonique, de Père Provincial, Wieslaw Kiwior: les conventuels : Père Théophile supérieur, Père Barthélémy – économe et responsable de la maison de retraite, Père Damien Fedor, administrateur de la maison et l’animateur vocationel.
  • Le retour à la Délégation du Père Joseph, qui travaillait 11 années dans la Délégation du Congo dans le cadre de la formation. Il est nommé à Butare pour y passer également 11 ans.
  • Juillet 1998 -  Le frère Jean François retourne à Butare après avoir passé 4 ans de sa formation en France. Le 1 octobre de la même année, c’est sa profession solennelle et l’ordination diaconale célébrée par l’évêque de Butare. La fête dure jusqu’à 22 heure de la nuit.
  • Le 18 avril 1999 - l’ordination sacerdotal du premier carme rwandais, Jean François, dans sa paroisse natale dans le diocèse de Byumba. 8 milles de participants à la messe d’ordination. Sa première messe est célébrée dans la chapelle de la communauté le 25 avril 1999.
  • Le 18 aout 1999 - le retour dans la Délégation, après 5 ans de formation en France, du frère Libère. Etant membre de la communauté de Butare, il vivait les fêtes de la profession solennelle (le 6 novembre), d’ordination diaconale (le 8 janvier 2000) et d’ordination sacerdotale (le 25 aout 2000) au Burundi.
  • Le 23 décembre 2000 - la profession solennelle de trois Carmélites Missionnaires Thérésiennes organisée dans notre communauté.
  • Le 6 janvier 2000 - cinquième visite canoniques, de Père Provincial, Szczepan Praskiewicz. Les Pères conventuels: Père Damien Fedor, Délégué Provincial ; Père Joseph supérieur de la maison et maître de postulat et noviciat et I-er conseiller ; Père Théophile,  Père Jean François, responsable de la maison de retraite et adjoint de maître et le frère diacre Libère. Plus 2 postulants.
  • Octobre 2000 - Père Jean Malicki, après avoir terminé les études en spécialisation de la spiritualité au Theresianum à Rome, retourne à Butare pour se consacrer à l’œuvre de la formation.
  • Le Carême de l’année 2001 -  l’installation de Chemin de la Croix au jardin. Les tableaux ont été achetés à Kinshasa par Père Théophile, initiateur de ce projet. L’installation a été faite par le frère Rychard. Beaucoup de retraitants et de fidèles s’en servent dans la méditation sur la Passion du Christ.
  • Juillet 2002 - pour la première fois, la communauté a célébré la neuvaine préparatoire avant la solennité de Notre Dame du Carmel. Grâce à l’engagement du Père Jean Evangeliste, le nouveau missionnaire, on trouvait beaucoup de participants de l’extérieur.
  • Le 25 novembre 2003 - sixième visite canonique a été faite par le Père Wlodzimierz Tochmanski, Délégué du Père Provincial. Ce qui était caractéristique de cette visite c’est de voir le nombre des frères en formation. La communauté des Pères : quatre à Butare et un à Kabgayi. Il y avait treize frères en formations en différents niveaux d’engagement : huit étudiants et cinq postulants. Et en plus en trois différents lieus de formation : un à Nyikibanda, sept à Kabgayi et cinq à Butare.
  • Les années 2004-2005 – Ces années le chroniqueur appels: noire période pour la communauté.
  • Le 3 novembre 2005 - septième visite canonique, faite par le Père Provincial, Albert Wach avec Père Zacharie Igirukwayo, Définiteur Générale pour l’Afrique. La communauté comprends : 4 pères et frère non-clers, 3 novices, 2 postulants et 2 étudiants en philosophie à Kabgayi. Le visitateur suggère augmenter en nombre la communauté des Pères, il n’est pas ni premier ni dernier qui le suggère.
  • Le Carême 2006 - la permission de l’évêque pour pouvoir célébrer le Triduum Pascal dans notre chapelle. La salle de conférence a été trop petite pour pouvoir accueillir tous les fidèles.
  • L’année 2006 - l’arrivé de deux nouveaux confrères de la Pologne : frère Bogdan et Père Mathias.
  • Deuxième année de préoccupation de l’économe de la maison, père Libère, pour obtenir les documents de représentation légale pour notre terrain. Avec une grande peine, et énorme engagement il est arrivé à obtenir les promesses d’obtenir ce document Les représentants d’office d’état viennent pour mesurer à nouveau toute la parcelle. Grâce à ce nouveau mesurage, nous avons gagné du coté est pas mal de terrain. Aussi, grâce à cela, nous sommes préservés d’un danger de construire des kiosques et cabarets tout près de notre parcelle ce qui pourrait compliquer la question du silence dans notre maison de retraite. L’affaire est finalisée deux ans plus tard.
  • Le 7 octobre 2007 – Le frère Jean Bosco qui vient de terminer les études théologique en RCA est ordonné diacre à Musongati.
  • Le 28 avril 2008 - le Père Jean Malicki, obtient le doctorat en théologie spirituelle à l’Université Catholique de Varsovie. Etant maître de novices avec tous les exigences de la vie communautaire et apostolique, dans la discrétion de sa chambre, il a résolument travaillé jusqu’à atteindre le but.
  • Le 28 juillet 2008 – visite pastorale de Père Général,  Luis Aróstegui Gamboa , accompagné du Père Définiteur pour l’Afrique, Père Zacharie Igirukwayo.
  • Le 23 aout 2008 - l’ordination sacerdotale de notre diacre Jean Bosco Cishahayo, présidée par l’Archevêque de Gitega, Simeon Ntamwana, a eu lieu à Makebuko. L’ordination avait été organisée à l’occasion de jubilé d’or de la paroisse.
  • Après 11 ans de la vie à Butare, le Père Joseph reçoit une nouvelle nomination. Il part à Musongati. En lui disant au revoir, la communauté en profite pour lui exprimer grande reconnaissance pour son dévouement extraordinaire dans la vie communautaire et à l’extérieur.
  • Début de l’année 2009 – la communauté compte 7 prêtres. Pour la première et la dernière fois dans l’historie de ces 25 ans, le nombre des prêtres a dépassé même les rêves de certains Provinciaux. Cela n’a duré que quelques mois.
  • Le 6 février 2009 – la profession solennel de la Sr. Adelinne CMT envoyé pour la mission au Cameroun.
  • Le 17 février 2009 – pour la première fois dans l’histoire de la mission, un évêque responsable des missions en Conférence d’Episcopat de la Pologne est venu rendre visite aux missionnaires qui travaillent dans la région de Grands Lacs. Il est venu chez nous pour le dîner. Comme c’était le mercredi de cendres, il n’y avait que la soupe et les fruits. Néanmoins, il nous semblait qu’il mangeait avec appétit.
  • Le 17 janvier 2010 - huitième visite canonique, faite par le Père Provincial, Andrzej Ruszala. La communauté comprend des 6 Pères, 2 profès simples, 2 novices et 2 postulants.
  • Au mois de mai 2010, père Jean Malicki, supérieur de la communauté et maitre de noviciat quitte brusquement notre communauté. Il est nommé Délégué Général pour la Délégation Générale du Congo. Etant complètement surpris, nous lui souhaitons la bénédiction divine pour cette nouvelle mission. La veille du voyage, il a animé encore une session sur la spiritualité de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus pour les prêtres au Burundi.
  • Le 20 juin – à l’occasion de son passage au Rwanda de Père Jean Malicki, nous fêtons le jubilé de 25 ans de sa vie religieuse. C’est une occasion pour lui dire officiellement au revoir et grand merci pour 17 ans de sa présence et de son travail dans la Délégation Burundi-Rwanda. Beaucoup de fidèles sont venus s’unir à la communauté.
  • Les frères théologiens de RCA en allant à Butare s’arrêtent pour un mois à Nairobi pour suivre le cours intensif d’anglais. Premier pas vers l’anglophonie dans la Délégation.
  • Le 16 juillet 2010 – la messe solennelle célébrée par l’évêque du diocèse à l’occasion de 25 anniversaires d’installation des Carmes à Butare et, à l’occasion, il y a eu lieu la bénédiction du nouvel ermitage.
  • Le 15 aout 2010 – la profession solennelle de deux confrère : John Gibson et Gallican et pendant la même messe deux premières professions et renouvèlement des vœux de 6 frères. Une vraie fête carmélitaine.
  • Le 11 septembre 2010 – l’ordination diaconale de frère Gallican à Butare, présidé par Mgr Philippe Rukamba, l’évêque du lieu.

Les constructions

Construire un couvent est facile à deux conditions: premièrement lorsqu’on a de l’argent dans la poche et, deuxièmement, lorsqu’on sait ce qu’il faudrait construire.  Dans le cas de la fondation de Butare toutes les deux conditions n’ont pas été remplies. C’est pourquoi, il nous faut un grand remerciement pour tous les frères qui se sont forcé, qui se sont donné pour que la maison ait la forme d’aujourd’hui. Le chaos décisif au début de la fondation de la part de Rome n’a pas beaucoup facilités le progrès des travaux. L’objectif de la maison a changé au cours des travaux deux fois. Ce qui bloquait certains fonds qui avaient été accordés.
Le père Provincial, dans sa première visite pastorale en juin 1986, a trouvé déjà construit : l’annexe en haut, le réfectoire avec la cuisine et la buanderie, le bâtiment d’actuelle maison des pères où on avait installé la chapelle (actuellement salle de récréation) et la petite salle de récréation (actuellement le Bureau).

Après le changement de la destination de la maison par le Définitoire Général, le Père Provincial avait recommandé de corriger les premiers plans de construction et de les revoir en vue des besoins d’une petite communauté. Il a aussi obligé la communauté à arranger rapidement la clôture. C’est juste le père Emilien qui se chargeait de planter autour de la parcelle de 3 hectare (1 kilomètre) les cyprès qui pendant 25 ans servaient comme clôture. C’est juste dans l’année jubilaire de 25 ans de la fondation qu’on avait coupé ces cyprès pour commencer la construction d’une clôture en briques, comme le visitateur provincial l’avait suggéré lors de sa visite en 2003.

En 1986, le lendemain de la profession solennelle de Père Cyrille, le frère Marcel a commencé de construire le célèbre four dans notre cuisine qui est devenu pour beaucoup de congrégations four de référence. En même temps les meubles pour les chambres ont été fabriqués par le frère Richard.

La chapelle actuelle commence à être construite au début de l’année 1988 et en même temps le bâtiment pour les frères en formation de notre Délégation (actuellement le bâtiment de maison de retraite). Au cours des travaux, un deuxième changement de la part des supérieurs arrive. Nous avons appris que la formation (noviciat) doit se faire au Congo. C’est juste pendant ces travaux commencés qu’on a cherché les solutions pour l’arranger aux besoins d’une petite maison de recueillement. Les travaux ont été achevés en mars 1989.

La statue de la Vierge Marie du Scapulaire qui est devant la chapelle a été trouvée en Italie par le Père Eugeniusz Morawski. Le crucifix de la chapelle amené par le Père Sylvain de Rome. Le tableau de la Vierge Marie est peint expressément pour cette chapelle par une sœur carmélite de l’Enfant Jésus de la Pologne.
Le parking en haut, les escaliers jusqu’en bas et le portail principale de la maison ont été effectué au mois de mai 1989. La barza actuel qui nous sert pour les fêtes aujourd’hui fut construit la même année 1989. Avant de construire le parking en haut, elle servait comme lieu de garer les voitures des visiteurs.

En avril 1991, on a construit le garage et l’atelier pour la communauté en haut, pour qu’on puisse les déplacer d’en bas, où aujourd’hui nous avons les chambres nr 18, 19, 20. Après avoir déplacé ce garage et l’atelier, on a mit là la bibliothèque et une salle de lecture, c’est un d’arrangement pour protéger le silence autour de maison de retraite.
Après l’année 1991, on trouve dans les chroniques que les constructions ont été stoppées pour six ans. Le Père Sylvain était parti pour les études en France, et en plus la guerre venait d’éclater. Je crois que ce sont des causes principales. Quand la situation s’est stabilisée, on a repris les travaux à partir de l’année 1997.

Après la guerre, le premier investissement considérable s’est réalisé en 1997. En voyant déjà claire les besoins de la maison de retraite et voyant claire l’objectif de la maison, on a complètement reconstruit le bâtiment de la maison de retraite. Ce changement a fait que le nombre de chambres pour les retraitants a doublé. En même temps, on a construit la grande salle pour 120 personnes avec la bibliothèque et un annexe-chambre pour le prédicateur. Pour prévenir à la carence d’eau, on a construit aussi un grand réservoir d’eau de 70 000 litres. Les travaux furent achevé, le 18 juillet 1997. La salle a été dédiée à la Sainte Thérèse de Lisieux et bénit par Monseigneur Rukamba, évêque de Butare. La statue de la Sainte est amenée par le Père Théophile de Rome où il avait participé aux cérémonies de proclamation de la Sainte, Docteur de l’Eglise. Il a y trouvé les bienfaiteurs pour cet achat.

Avec le recommencement de la formation à Butare après la guerre, premier noviciat en 1998, la Délégation prend la décision de construire un bâtiment pour le noviciat. La décision est prise le 4 janvier 1999. L’en envisageait que ce bâtiment pourra dans l’avenir, servir la maison de retraite au cas où le noviciat serait déplacé et séparé de la maison de retraite. Les travaux commencent le 21 janvier 2000 et s’achèvent le 20 juillet de la même année. Comme le souligne le chroniqueur, il n’y avait aucune fête à l’occasion d’entrer dans les bâtiments du nouveau noviciat. L’érection du noviciat avait lieu en 1990 Il a fallu donc 10 ans pour que le noviciat ait ses propres bâtiments. La nouvelle maison fut bénie le 21 janvier 2001 par le Père Provincial, Szczepan.

Le projet de noviciat exige aussi d’avoir les infrastructures adéquates. Les chambres ne suffissent pas. C’est pourquoi, en 2003, on commence la construction d’une salle approprié aux besoins de la formation, petite bibliothèque et lieu de récréation et une partie souterraine en vue d’activités sportives. Ce dernier bâtiment a été béni le 23 novembre, à la fête du Christ Roi, par le Père Wlodzimierz Tochmanski, visitateur provinciale. Pour économiser les fonds, on n’a pas engagé cette fois-ci aucun entrepreneur, c’est le Père Jean Malicki qui s’est chargé de suivre tous les travaux.

Avec le temps, la maison de retraite accueille de plus en plus des retraitants et on constate que les infrastructures : la cuisine, les réfectoires, les stocks, la buanderie ne sont plus suffisants par rapport aux besoins montants. C’est pourquoi, après avoir analysé toutes les options possibles pour la reconstruction, en janvier 2009, on commence le projet d’agrandissement de toute l’infrastructure. En même temps, nous avons senti la nécessité d’avoir une nouvelle salle pour les retraitants et pour l’école de prière. En mars, on a commencé à démolir les parties des anciens réfectoires, cuisines, buanderies, et des stocks. La salle à été dédié aux bienheureux parents Zelie et Louis Martin parce que c’est autour de la date de leur béatification que nous avons trouvé les fonds nécessaires pour la construire. La salle fut achevée en mai et les réfectoires à la veille de la retraite du 3 aout de la même année. Le 14 décembre à la fête de saint Jean de la Croix nous avons installé la croix dans le couloir principale d’extérieur de couvent entre la chapelle et les réfectoires. La bénédiction de la nouvelle salle et de toute cette reconstruction a été faite par le Père Provincial, Andrzej Ruszala, le 17 janvier 2010.
Le 4 janvier 2010 débutent des travaux de la construction de la clôture dont le projet date de 2003. Environ 700 mètres à bâtir. Dans l’année jubilaire de 25 ans de la fondation, on enlève des fameux cyprès dont beaucoup de personnes ont déjà une grande nostalgie. En même temps, à partir du mois de mai débute la construction de l’ermitage. Le mur de ce coté-là a été déjà achevé et le terrain sécurisé. Les deux travaux ont été réalisé à la fois pour pouvoir terminer avant la fête de Notre Dame du Carmel où nous avons fêté le début de l’année jubilaire de 25 ans de la présence des Carmes à Butare avec Monseigneur Filipe qui, aux cours de ces cérémonies, avait béni l’ermitage, Gethsémani, dédié à la Sainte Thérèse de Jésus.
L’apostolat
Une de dimension essentielle de la vie d’une communauté, c’est sa mission, son apostolat. Dans ce chapitre, nous allons jeter coup d’œil sur ce que la communauté a vécu pendant ces 25 ans à ce propos.

Première communauté
Dès son début, la maison a choisi la forme d’apostolat spécifique. Dans le premier rapport préparé par le Père Provincial, de juin 1986, il mentionne les activités de la première communauté : l’accompagnement spirituel, prédication des retraites et de journées de récollection, confession dans plusieurs communautés religieuses. Les Pères sont aussi les aumôniers: chez les Frères de la Miséricordes (4 fois par semaine), chez les Sœurs Petites Servantes à Karama (1 fois par semaine); chez les Sœurs Assomptionnistes (1 fois par semaine) ; chez les Sœurs Oblates du Saint Esprit (1 fois par semaine). Chaque dimanche, les Pères assuraient une messe dominicale dans l’une de centrales de la paroisse Kansi, chez les Pères Pallotins. Père Elie était confesseur ordinaire chez les Sœurs Oblates, Sœurs Bénédictine à Sovu et Sœurs Maristes ; extraordinaires chez les Sœurs Visitandines à Cyanika. Père Emilien prêchait une fois par mois une journée de recollection à Ruramba chez les Sœurs Petite Servantes. La communauté assurait aussi une journée de récollection chez les moniales Carmélites à Nyiamirambo.
J’avais voulu détailler cet engagement apostolique pour montrer le zèle apostolique de cette première toute petite communauté de deux pères, dans une situation des constructions non encore achevé.

Les retraites individuelles
Quand nous examinons attentivement l’histoire de notre mission à Butare, nous pouvons constater qu’au début la communauté s’occupait de personnes qui venaient individuellement pour chercher se recueillir. Elle ne cherchait pas à animer les grands groupes ou à prêcher des retraites programmées. D’un coté, cela était due au manque d’infrastructure suffisante, d’autre coté c’était le choix conscient de la communauté. Comme le Père Barthelemy nous le rappelle dans son témoignage, toute la communauté attendait une personne qui viendrait se recueillir chez nous. Cette dimension reste valide jusqu’à nos jours, même si l’on organise les retraites en groupes. Il y a toujours des personnes qui, soit préfèrent une retraite individuelle, soit ne trouvent pas les dates ou les thèmes proposés qui leur conviennent. Dans ce cas, la communauté assure l’accompagnement spirituel, parfois avec la prédication des conférences ou en se limitant seulement à la confession et à l’exposition du Saint Sacrement dans la crypte. Au début, la majorité des personnes qui passaient par notre maison étaient des retraitants individuels. Avec le temps les propositions ont changé.

Les retraite en groupes
Evolution de la maison de retraite, c’est une évolution vers les groupes organisés. Au début, l’on n’avait que 8 chambres disponibles pour les retraitants (jusqu’à 1997). Une de première retraite en groupe à été prêché par Père Théophile pour les missionnaires polonais en 1989. A l’époque, on prêchait les retraites de 6 jours, et il y avait deux retraites par ans. C’est avec le temps qu’on a pris l’habitude d’organiser les retraites de 8 jours selon la tradition de l’Eglise local. Tous les prédicateurs ont été invités d’extérieur. C’est au fil et à mesure que les confrères de la communauté commençaient à s’encourager de prêcher les retraites en français. Le premier qui l’a fait c’est le Père Barthelemy.
Après avoir reconstruit la maison de retraite, on disposait de 18 chambres. Ce qui a augmenté considérablement la fréquentation de notre maison. Aujourd’hui, nous disposons de 24 chambres et la majorité de prédicateurs dans la maison sont des confrères Carmes de la Délégation et aussi on collabore avec des confrères du Congo.
Quelques statistiques à propos de fréquentation dans les retraites, soit individuel, soit en groupe selon les rapports donnés pendant les visites canoniques des Pères Provinciaux :
1989 – 15 personnes
1990 – 90 personnes
1991 – 30 personnes – (première partie avant les grandes vacances)
1998 – 182 – (après les reconstructions)
2000 – 2003 – (moyen par année) -  200 individuel, 100 en retraite de 8 jours
2010 – 500 personnes en retraites organisées et individuelles.

A l’occasion de l’année jubilaire 2000, la maison a organisée une retraite pour toute la Délégation prêchée par le Père Luc-Marie, carme de Toulouse. Les frères de la Délégation et les représentants de carmes de Goma et de Bukavu ont été très content de cette initiative.
Journées de recollection
Selon ce que Père Sylvain nous dit dans son témoignage, ce sont des Pères Pallotins qui nous ont cédés l’organisation des journées de recollection pour les religieux au rythme mensuel. Cela a été une proposition providentielle. D’un coté c’était une occasion pour la communauté de trouver sa place et sa mission à Butare, et de l’autre coté beaucoup de personnes consacrées y voient un milieu merveilleux pour se recueillir et se ressourcer.
La première journée a été organisée le 13 novembre 1988 en présence de 45 personnes consacrées. Les conférences ont été données dans l’ancienne salle, qui n’existe plus, à l’intérieur de bâtiment de la maison de retraite (actuellement ce sont des chambres nr 1, 3, 5, 7). Jusqu’ aujourd’hui, le deuxième dimanche de mois reste réservé pour cette journée. Dés le début, les journées sont organisées dans le même style et presque avec le même programme. La participation, au cours des années, variait, selon le prédicateur, la période, et les circonstances atmosphériques. Après avoir construit la grande salle  (en 1997) la fréquentation a augmentée considérablement. Dans ces jours le taux de participation varie entre 80 et 130 personnes.
Depuis que le comité des personnes consacrées a été mis en place à Butare, la responsabilité d’organiser les journées de recollections pendant la période de l’Avent et du Carême, revient à l’Evêque. Ce qui est envisagé est de créer un climat de communion plus profonde entre le clergé diocésain et les personnes consacrées œuvrant dans le diocèse. Ils se rencontrent à la cathédrale ou au Petit Séminaire.
A partir de l’année 2010, des multiples raisons nous ont poussés à empêcher les jeunes en formation de participer à la journée. Les places devenaient de plus en plus insuffisantes, il n’y avait pas assez de temps pour la confession, mais aussi quelques prédicateurs se plaignaient de ne pas savoir à qui parler, aux jeunes ou aux plus avancées. Dans l’enquête faite au cours de l’année 2009, la majorité de personnes questionnées a demandé de ne pas accueillir les jeunes en formation initiale. En conséquence, à partir de l’année 2011, on a initié les journées à part pour les postulants et novices chaque deuxième mercredi du mois, sauf en Avent et au Carême. La première journée, en janvier 2011, a rassemblé 100 novices et postulants, en février 120.
S’agissant de thèmes, on a décidé de proposer un cycle thématique pour toute une année. Le premier cycle concerne les Péchés Capitaux. Cette même année, pour les journées des religieux, on a aussi initié la thématique pour toute l’année. En 2011, ce sont les Béatitudes qui feront objet de méditation pour toute l’année.
Beaucoup d’événements importants ont marqué l’histoire de la maison de retraite. Nous allons mentionner quelques uns:
Premièrement : en février 1990, le Nonce apostolique Mgr. Jean Baptiste Morandini, a prêché une journée de récollection dans le cadre des préparations à la visite de Pape Jean Paule II au Rwanda.
Deuxièmement, en 2000, à la veille de la consécration de notre diocèse à la Vierge Marie, Mère de l’Eglise et Reine de la Paix, Mgr. Kizito, l’évêque de Ruhengeri a prêché une journée de recollection avec le but de préparer des personnes consacrées à faire cet acte de consécration. Il y avait environ 250 personnes.
Troisièmement, en septembre 2006, le Père Raniero Cantalamessa capucin, prédicateur papale qui avait été invité par les Pères Mariens, a ressemblé une foule immense des religieux.
Quatrièmement, la recollection du mois de mai 2010 que le Nonce apostolique Mgr. Ivo Scapolo a animé sur la communion ecclésiale. Malgré les supplications de ne plus envoyer ni novices ni postulants, cette fois-ci la salle a été trop petite et une partie considérables suivait les conférences sous la barza.

Pour les missionnaires polonais
A partir de l’année 1989, la communauté a prise une nouvelle initiative de prêcher aussi des journées pour les missionnaires polonais dans la langue polonaise. Le prédicateur principal et probablement unique, était le Père Théophile. Auparavant, c’était une initiative pallotinne, dans le rythme mensuel, premier dimanche du mois pour les sœurs polonaise ; lundi après pour les prêtres et frères polonais. Cette tradition continuait jusqu’au génocide en 1994. Avant la guerre au Rwanda travaillait environ 80 missionnaires polonais. Après la guerre beaucoup n’ont pas retourné.

Pour la jeunesse
Après la canonisation de Saint Raphael, la maison de retraite en collaboration avec Abbé Etienne du Groupe Scolaire à Butare, organisaient les journées de recollection pour la jeunesse. Une classe par jour. De lundi au vendredi, de janvier au mars. Cela était en vigueur jusqu’au génocide dans lequel ce prêtre fut victime.

Multiples mouvements catholiques
Après la guerre, il faudrait aussi souligner l’augmentation des multiples journées de recollections pour les autres différents groupes des laïcs engagés, entre autres : la communauté d’Emmanuel, Mouvement pour les laïcs de Charles de Foucauld, Renouveau Charismatique, plusieurs chorales de l’Université National de Butare, Mouvement Rosa Mystica, Mouvement marial Indabo za Mariya, etc.

Quelques Statistiques de journées de recollections pour des religieux selon des rapports donnés par des Pères Provinciaux :
- 1989 : 946 personnes
- 1990 : 957 personnes
- 1991 à la fin de juillet : 865 personnes
- Après la guerre petit à petit la maison est renouvelée, en l’année 1998 après les reconstructions montent considérablement les chiffres des retraitants. Seulement dans les mois de vacances : juillet-septembre : 225.
- Les années 2000 – 2003 : environ 700-800. Pendant l’Avent et Carême les journées organisées dans la cathédrale. Dans les années suivantes on observe plus au mois la même fréquentation pour ces journées.
- Ce qui augmenterait considérablement les chiffres ce sont les journées de recollections pour les autres différents groups des laïcs engagés, mentionné la dessus. Dans ces années avec les novices et postulants on arrive vers 2000 personnes en journées de recollection par année.

L’Ecole d’Oraison Chrétienne  
Dans le cadre d’une formation spirituelle selon notre charisme, en 2009 on a inauguré l’Ecole d’Oraison Chrétienne. La formation est donnée dans le style de séminaire : conférences, travaux en groupe, lectures des articles prévues et lus à la maison, introductions aux méditations et pratique des méditations, l’accompagnement spirituel. Toute la formation est divisée en 3 niveaux :
Niveau – I - Pratique de la méditation biblique. Lectio divina. Durée: 5 week-ends ;
Niveau – II - Pratique de la méditation des Psaumes. Durée : 4 week-ends ;
Niveau – III - Vers la contemplation. Château intérieur, l’itinéraire de la vie spirituelle. Durée : 3 week-ends
Pour aujourd’hui ont été réalisé : trois éditions de I niveau, et une édition de II et de III niveau. Au total, il y 22 week-ends qui ont été animés.

Sessions formatives
Dès le début, nous constatons que la communauté n’a jamais manqué de s’occuper de la formation spirituelle hors de cadre des recollection. Première initiative, c’était une formation permanente organisée par les Carmes dans les salles de l’ICA avant la guerre. La thématique était choisi de l’enseignement de l’Eglise, ciblé autour des encycliques éditait par le Pape, etc.
Dans le cadre carmélitain, il faut souligner une formation donnée par Père Damaso Zouazoua, carme espagnol, en 1990. Il a prêché sur Jean de la Croix dans le cadre de l’année jubilaire. Il y avait 70 participants. Il a animé également les rencontres chez les moniales, dans les séminaires diocésains de Kabgayi et Nyakibanda. En 2001, on avait organisé une session sur la Vierge Marie dans le contexte de l’année jubilaire de 750 du Scapulaire, animée par Père Zacharie Igirukwayo.
En 2009 une session de 3 semaines pour les formateurs carmélitains des régions francophones d’Afrique, organisés par le Définiteur Générale, Père Zacharie Igirukwayo.
En 2011 dans le cadre de la préparation au Jubilé de 5 Centenaire de la naissance de Sainte Thérèse d’Avila, le père Zacharie anime une session sur cette éminente figure carmélitaine.
Voyant les besoins formatifs de jeunes professes avant la profession solennelle, à partir de l’année 2010, dans l’activité de la maison de retraite, nous proposons des sessions ou des week-ends formatifs. Nouvelle initiative, à partir de l’année 2011, est un colloque théologique. L’avenir nous montrera si cette initiative s’enracinera dans notre contexte de l’Eglise au Rwanda, j’espère que oui.


Ermitage
Dans la cadre des activités de la maison de retraite, compte tenu de l’évolution de la maison vers les multiples groupes qui viennent demander une aide spirituelle, nous n’avons pas oublié cette première inspiration, de s’occuper d’une seul personne. Dans ce contexte, la communauté a pris une décision de fonder un ermitage, dont l’idée remonte aux années quatre-vingt-dix. Il fallait attendre à peu près 20 années pour que le rêve se réalise. C’est l’année sacerdotale qui nous a inspiré de s’y lancer. Les travaux ont débuté début mai 2010 et la bénédiction a été faite par Mgr. Philipe, l’évêque du lieu à l’occasion de la fête de Notre Dame du Carmel, le 16 juillet de la même année. Cet ermitage peut servir les confrères de la Délégation et non seulement la communauté de Butare. Il est aussi ouvert aux retraitants qui voudraient s’y écarter pour un temps déterminé.
En guise de conclusion, une petite curiosité de l’année 1988. Pendant la réunion de la Délégation dans le contexte de retour au Burundi, tous sauf un de confrères présent, se sont prononcé pour y retourner et fonder une maison de retraite. Ce qui veut dire que cette soif et analyse des besoins des Eglises locales dans la région, habitait profondément nos missionnaires depuis les années. Après 20 ans, nous voyons la réalisation de ces souhaits en forme de la fondation de Gitega. Il nous reste de souhaiter que cette œuvre d’apostolat spécifique resplendisse dans notre Délégation.
Ce qui reste non-réalisé, pourtant demandé pendant une des visites pastorales du Père Provincial Albert concernant la maison de retraite, est d’organiser les réunions formatives pour les confrères qui prêchent les retraites dans notre maison, ou bien plus large, dans notre Délégation. Pour chercher une ligne spécifique de nos retraites carmélitaines ; pour chercher notre style ; pour ajuster les thématiques ; pour chercher comment répondre à certains défis qui se présentent dans la situation actuelle des Eglises locales. Ici, je voudrais ajouter qu’en 1991, le Père Barthelemy, directeur de la Maison de retraite à l’époque, a participé au Congrès Internationale consacré aux maisons de retraite dans notre Ordre à Dublin. Avant la guerre, il y avait un forum pour partager les idées et collaborer entre les maisons de retraites de l’époque. On imprimait même le programme annuel commun pour toutes les maisons de retraites. Après la guerre cette initiative a disparu.

Formation de Carmes Déchaux : Etapes de formation
Pour systématiser l’histoire de la formation dans la maison de Butare, je divise ce point à deux parties et le point de division c’est l’année 1997. Pourquoi ? Parce que nous y pouvons constater que l’histoire d’avant cette date et d’après n’a pas la même dynamique. La période d’avant cette date a été caractérisée par les événements tragiques au Burundi dans les années 70 et 80, par les insécurités au Rwanda d’avant et d’après le génocide et ses conséquences. Il n’y avait non plus dans la Délégation une claire structure de formation au niveau initiale. Ici, plusieurs facteurs entrent en jeux : les circonstances de la guerre, le déplacement forcé du Burundi, manque d’infrastructure suffisante au début au Rwanda car, il fallait construire tout à nouveau, les décisions de la part de Rome qui changent quelques fois, le manque du personnel. Après avoir quitté le Burundi, certains sont parti en Pologne, d’autres ont été pris par le Définitoire Général et engagés dans le projet de formation au Congo. Après le génocide, à partir de l’année 1997, malgré les problèmes multiples, il nous semble qu’au niveau de la formation initiale, la situation était beaucoup plus stable.

2.1. Les années 1978 – 1997
L’œuvre de la formation dans la Délégation n’a pas démarrée à Butare, c’est avec le temps et les circonstances historiques que Butare évoluait vers une maison de formation dans la forme d’aujourd’hui:

Noviciat canonique
Première maison de formation dans notre Délégation fut à Mpinga. Nous avons reçu, de la part du Définitoire Général, l’approbation de créer le noviciat le 22 septembre 1978. Il est important de souligner que c’était le premier noviciat carmélitain érigé officiellement sur la terre africaine. C’est de cette époque que nous avons parmi nous le Père Cyrille qui passait son noviciat à Mpinga. Après lui, les 3 candidats, n’ont pas tenu. Après que nos missionnaires étaient chassés du Burundi, Mpinga n’a plus joué son rôle. Au début des années 80 la Délégation n’a pas pu continuer l’œuvre de formation parce que la situation n’était pas favorable. En plus dans la 2-ème moitié des années 80, Définitoire Général a décidé de centraliser la formation initiale en organisant le noviciat au Congo. De cette époque, nous avons parmi nous le Père Zacharie qui a terminé son noviciat à Kananga au Congo.
Dans le délai le plus rapide possible, après avoir reçu l’information que Définitoire Générale a changé sa stratégie et qu’il a finalement accepté de créer les noviciats dans les circonscriptions locales, les confrères ont demandé la possibilité d’ouvrir le noviciat à Butare. C’est dans ces nouvelles circonstances que la Délégation a érigé le nouveau noviciat le 6 août 1990 à Butare. Mais c’est seulement une promotion qui est arrivé à commencer son noviciat à Butare, au cours de cette première année, le génocide a éclaté et tous les novices ont pris la fuite avec le Père Maître en France pour y continuer l’année canonique et la suite de la formation. De cette époque nous avons le Père Jean François et le Père Libère, le troisième novice Faustin, au cours de la formation de scolasticat, a abandonné la vie religieuse et s’est marié en France.
Dans cette première époque on avait deux maitres de novices officiellement nommé : Père Elie du premier noviciat à Mpinga et, à partir de l’année 1990, avec une nouvelle érection du noviciat à Butare, mais cette fois-ci sans avoir des novices, le deuxième maître fut le Père Sylvain qui a commencé l’année canonique de 1993-1994 juste après avoir passé quelques année en France pour une formation spirituelle et intellectuelle.
Pendant ces 19 ans à causes des toutes ces raisons données dessus, on n’avait que 2 promotions de noviciat canonique à Mpinga et la moitié de l’année à Butare.

Juniorat
En 1986, le 25 janvier arrive à Butare de Musongati via Rome, le frère Cyrille pour se préparer aux vœux perpétuels qu’il a professé le 25 mai 1986.
En 1994, avant sa profession solennelle le Père Zacharie a passé quelques mois dans la communauté de Butare pour professer le 20 février 1994.

2.2. Les années 1997 – 2011
Avec la date de 1997 nous pouvons parler d’une nouvelle ouverture, une nouvelle période dans le domaine de la formation à Butare, et également dans la Délégation.

Consolidation
Premièrement, c’est une période de consolider et de préparer les programmes de la formation qui ont été demandés par les Pères Visitateur déjà à partir de l’année 1986. Premièrement, on a préparé le programme complet pour le postulat et après, pour le noviciat en tenant compte aux cours dispensés pendant la formation d’inter-postulat et d’inter-noviciat de Butare. Dès le début nos jeunes participaient aux programmes des cours, des sessions, des recollections proposés par ces deux structures à Butare. Tous les Pères Maîtres ont été activement présents dans les activités et aussi ils donnaient certains cours. Actuellement la majorité des cours donnés à inter-postulat sont dispensés par nos confrères.
Deuxièmement, c’est une période d’une formation régulière. Dans cette période, grâce à Dieu et du travail des animateurs vocationnels au Burundi et au Rwanda, chaque année, depuis 15 ans, sauf en 1998, on trouvait les candidats pour pouvoir commencer l’année formative. Nous trouvons uniquement trois années sans noviciat. Une fois, il n’y avait pas de candidats, deuxième fois pendant deux années il n’y avait pas de noviciat, c’était la conséquence d’avoir changé le system des études philosophique et les commencer avant le noviciat (2003-2004).

Donc, aux cours de cette période la communauté de Butare participait :
- à la cérémonie d’admission au postulat – 14 fois ;
- à la cérémonie de pris d’habit - 10 fois ;
- à la fête des premiers vœux - 9 fois ;
- à la fête de la profession solennelle 1 fois, 2 frères à la fois

Formateurs
Les maîtres de postulat, nommé officiellement : Père Joseph, Père Jean Malicki, Père Joseph, Père Mathias, Père Jean Bosco. Les maîtres de novices : Père Joseph, Père Jean Malicki, Père Mathias. Il faut ici mentionner la contribution de beaucoup de frères qui sans être nommé aidaient dans le cadre de la collaboration dans les équipes formatives.

Statistiques
Pendant ces 15 ans par la maison de Butare ont passé 32 personnes en formation initiale, ainsi petits statistique :
- 29 postulants + 3 au cours de l’année 2010-2011.
- 21 novices avec la première profession + 1 au cours de l’année 2010-2011.
Jusqu’à l’année 2011, parmi ceux qui ont fait leur première profession à Butare, huit ne continuent plus la formation au Carmel. Un est ordonné prêtres au Rwanda, un est ordonné diacre et un continu les études au Grand Séminaire de Nyiakibanda, 5 ont embrassé la vie séculière.

Juniorat
Dans cette période de (1997-2011) Butare devenait périodiquement aussi une maison de la formation des jeunes profès. Premièrement, à cause de déplacement de notre scolasticats de Bujumbura à Kabgayi en 2003, Butare comme la communauté est devenu responsable officiellement de cette formation. C’est le Père Jean François qui y a été délégué pour vivre sur place, mais une responsabilité officielle pesée sur Butare. Cela ne va durer que deux années académiques. En même temps, à la communauté de Butare a été confié la formation d’un jeune étudiant de théologie qui vivait au Grand Séminaire mais les week-ends passait dans la communauté (2003-2005). Après 2005, la situation s’est normalisé, les étudiants ont été envoyés en RCA avec un Père de la communauté de Butare, Père Frédéric. Deux frères qui restait encore au Séminaire de Kabgayi, habitait là et passait les temps de vacances et des fêtes dans la communauté.
Dans les années 2005-2010, trois frères ont passé leur formation des jeunes profès dans la communauté. Deux de parmi eux sont arrivés à la profession solennelle en 2010.

Conclusion
Au total, 43 candidats ont passé par notre maison de formation. Parmi eux, six sont des profès solennelles, onze sont profès simples, un est novice et trois sont au postulat. La moitié des candidats qui se sont présenté vit au Carmel. Si nous regardons tous les dimensions de cet engagement de la communauté en formation, nous pouvons dire que Butare devient un vrai noyau de la Délégation.



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